Eh oui le temps passe et j'ai préféré ne pas communiquer plutôt que de le faire sans qualité. Il est parfois nécessaire de laisser le temps couler pour tout à coup, comme un éclair sorti de nul part, s'extraire des illusions trompeuses offertes par trop de choix se proposant comme autant de voies sans issue. Et c'est finalement dans cet espèce de flou artistique que l'on peut espérer voir émaner les vrais désirs, non pervertis par l'influence extérieure.
En 2014 je veux bouger
Mais sans dépenser l'argent que je n'ai pas. Ajoutant à cela les considérations écologiques qui ne sont pas négligeables, une certaine aversion pour le manque de respect dont les voyageurs du ciel font l'objet et une nostalgie du passé (en particulier pour le tournant du XXe) - quelle qu'en soit la source (crise économique, effet de mode,...), j'ai décidé de faire au moins un weekend par mois une excursion à moins de 3 heures de Bruxelles en train ou en voiture.
L'élémentaire: Paris
Peu original pour une Bruxelloise reliée en permanence par 1h15 de trajet à peine de cette ville, qui ne manque jamais de me procurer un sentiment à la fois de honte provinciale et d'exaspération, elle demeure pourtant une source d'intérêt et de surprises sans cesse renouvelée. Une journée suffit pour être totalement dépaysé et pour rentrer chez soi avec le sentiment satisfait de celui qui, finalement, n'est pas si mal que ça chez lui: mon appartement me semble plus grand, l'air plus pur, mes concitoyens plus sympathiques, mes pots de fleurs plus luxuriants et ma bière plus désaltérante.
Un incontournable: Le Grand Palais
Ce n'est pas d'une folle originalité mais c'est un incontournable si vous souhaitez voir des pièces extrêmement connues et concrétiser vos lectures artistiques par une expérience sensible. Pas de Braque pour moi cette fois-ci (se sont-ils concertés avec le musée d'Ixelles pour faire un clin d'oeil aux Inconnus?), j'ai préféré opter pour le rêve et les paillettes, ambiance de fin d'année oblige, avec l'exposition "Cartier: le Style et l'Histoire".
Les -
- La scénographie de l'exposition n'a pas été pensée en fonction du nombre très important de visiteurs puisque certaines vitrines étaient complètement occultées par...3 personnes, occasionnant des queues qui, par leur référence à la boucherie ne convenaient pas vraiment à la noblesse du sujet.
- Le fond sonore aurait pu être travaillé pour couvrir les travaux du bâtiment.
Les +
- De nombreuses pièces exceptionnelles, de toutes les époques qui ont fait Cartier.
- Un jeu de lumière et de photographies qui mettaient merveilleusement en valeur la salle d'exposition qui, a elle seule, vaut déjà le détour.
- Un fil chronologique mais également thématique intéressants, l'évolution des bijoux étant symbolisée par les grandes personnalités qui ont marqué son histoire avec des commandes originales et parfois loufoques. Celle que j'ai préférée: l'actrice Maria Felix -nous n'avons rien inventé avec nos reptiles, ils étaient déjà là dans les années '60!
- Et, bien sûr, pour soutenir cette marque qui après tout, comme rappelé dans l'exposition, a été profondément marquée par Jeanne Toussaint, nommée directrice de Cartier en 1933 et qui était née à...Charleroi!
La Place Vendôme, musée à ciel ouvert
Enthousiasmée par l'exposition, et mélancolique d'une époque flamboyante au parfum révolu, j'ai souhaité voir si les riches existaient toujours en allant faire un tour place Vendôme. Soulagée, j'ai pu apercevoir quelques merveilles en vitrines, certaines importables -on peut toujours rêver que j'en aie l'occasion un jour- mais qui n'en demeurent pas moins des oeuvres d'art à admirer sans la foule oppressante des musées et avec cette petite sensation de pouvoir (très) factice émanant de la petite étiquette blanche avec beaucoup trop de numéros dessus...mais qui ne correspondent pas aux numérotations muséales.
Et pour ceux qui ont encore des jambes
Poussez jusqu'aux Galeries Lafayette et au Printemps pour voir leurs vitrines de Noël animées par des peluches-marionnettes dont le charme désuet n'a pas perdu son effet. Bien que moins belles que l'an dernier, les vitrines du Printemps en particulier, signées cette année par Prada, sont toujours particulièrement soignées, même si elles m'ont semblé moins féériques que celles élaborées par Christian Dior l'an dernier...et demandez-vous pourquoi tant de gens s'amassent encore dans les magasins juste après Noël et juste avant les soldes...
Un lien parmi d'autres: http://www.youtube.com/watch?v=crrsbjQTIjQ
L'exposition a lieu jusqu'au 16 février 2014. Je vous suggère vivement d'acheter vos tickets à l'avance (la musique classique ne compensant pas toujours la pluie et le froid et une journée étant trop précieuse pour perdre du temps): http://www.digitick.com/cartier-individuels-css5-rmn-pg1-rg4594.html
Madame je sais tout
Journal d'une attachée de presse. Romans récents, écrits ou audios, psycho, livres de cuisine, activités culturelles, loisirs à Bruxelles mais pas seulement, j'ai l'occasion de connaître un tas de bons plans sympas et j'ai bien l'intention de vous les faire partager!
mardi 31 décembre 2013
mercredi 24 octobre 2012
Cher visiteur bonjour,
Pour des raisons techniques, j'ai une nouvelle adresse de blog: www.madamejesaistout.be
Je vous invite à vous y rendre, vous y retrouverez mes anciens postes ainsi que ceux que je rédigerai à partir d'aujourd'hui.
Merci pour votre intérêt et à bientôt!
Anne-Sophie Dekeyser
Pour des raisons techniques, j'ai une nouvelle adresse de blog: www.madamejesaistout.be
Je vous invite à vous y rendre, vous y retrouverez mes anciens postes ainsi que ceux que je rédigerai à partir d'aujourd'hui.
Merci pour votre intérêt et à bientôt!
Anne-Sophie Dekeyser
dimanche 21 octobre 2012
Des écrins dans Bruxelles: photos avec supplément d'âme
Cet après-midi j'ai découvert une exposition de jeunes photographes qui vaut le détour. Ils devaient être trois, ils sont finalement quatre à nous proposer leur regard face à la vie, tout simplement. Ambitieux projet, mais vécu avec la simplicité de ceux qui n'ont pas besoin de justifier leur démarche par de vastes théories pour se sentir crédités.
Le lieu choisi déjà: un espace magique, un patio, en plein quartier des Marolles, idéal pour exposer. Un travail ensuite, dont la profondeur ressort justement de l'esprit hautement subjectif qui en est la source, et qui a su donner à des endroits sans issues ou paraissant sans intérêt ce supplément d'âme que le voyageur n'est en général capable de rapporter que dans son coeur. C'est pour moi ce regard qui fait le photographe.
Vous auriez pu voyager à leurs côtés au moment où les photos ont été prises, et ne découvrir la substance de votre escapade qu'en regardant leurs photos a posteriori.
Je vous dis cela parce que j'ai déjà vécu une telle expérience, ce qui m'a permis de concevoir qu'avoir un regard sur les choses que l'on découvre ne se fait pas naturellement, ça s'apprend, et une observation livresque et touristique peut être éminemment différente d'une perception humaine ou artistique.
En visitant l'exposition, jai rencontré Julie de Bellaing, ou plutôt, elle m'a abordée. J'ai compris alors comment elle avait pu lors d'un séjour d'à peine quelques jours à Madagascar, acquérir la confiance de ceux qui sont devenus ses modèles le temps de ces quelques clichés exposés aujourd'hui sur des murs bruxellois.
Souriante et humble, elle me montre ses photos avec ce mélange de passion et d'attente de ma réaction. Elle semble avoir impliqué beaucoup d'affect dans ces photos prises en marge d'un reportage commandé.
On sent une volonté de rendre justice à ces moments vécus et partagés, que ses photos ne soient pas détournées, mais qu'elles puissent au contraire dévoiler cette culture dans sa diversité telle que la photographe l'a découverte.
Et ce, sans tomber dans un misérabilisme pathétique qui ne rendrait pas justice à la dignité et à la joie de ces moments vécus.
Un petit quelque chose qu'on reconnaît également dans un reportage de scènes de vie du même auteur, en Wallonie cette fois, quelque part entre le rire et la nostalgie, le passé et le présent, dont une petite fille serait le lien ténu.
Benoît Theunissen nous livre quant à lui un beau reportage sur Derb Marrakech, plus classique, en couleurs, évoquant les problèmes de ce quartier qui ne bénéficie pas des lumières d'une ville qui ne cesse pourtant de fasciner les Occidentaux. Le photographe à souhaité montrer l'envers du décor, au travers de portraits d'habitants.
D'autres photos de lui, sur le Kosovo cette fois, m'interpellent. Pour transmettre ces images, il a opté pour le noir et blanc, qui est effectivement fort opportun pour rendre cette sensation de profondeur qui règne en ces lieux, en rapport à la souffrance passée, aux déchirures, à ce qu'il y a à reconstruire et à la volonté de le faire, on ne sait.
Un très beau reportage en tout cas, aux points de vue intéressants et intelligents, qui laissent transparaître toute l'hébétude que l'on peut ressentir à débarquer sur un territoire qui, comme Benoît Theunissen le dit si bien, à vécu des épreuves inimaginables pour les jeunes Occidentaux qui n'ont jamais vécu la guerre, alors qu'ils étaient aux portes de notre belle Europe. Les photos de Gaëtan Chekaiban complètent fort bien ce tableau par des portraits et des scènes de vie.
Ridha Ben Hmouda propose quant à lui des triptyques qui obligent à s'y arrêter: on saisit la thématique mais on se demande toujours si les photos ont été prises en même temps ou si elles se sont retrouvées là par hasard, un peu comme la vie en fait, et ces rencontres qui vous changent...
Cette exposition a représenté aussi une belle occasion de me balader dans le quartier des Marolles, toujours si animé le dimanche, surtout par une belle après-midi d'automne. La prochaine fois que j'aurai la nostalgie du jour dominical, je ne manquerai pas de me souvenir de ces impressions, de cette animation et de cette bonne humeur si particulières.
L'exposition Simple Lives a lieu jusque dimanche au 18, rue du Chevreuil à Bruxelles. Entrée libre.
Première photo: Julie de Bellaing. Source: http://www.juliedebellaing.be
Deuxième photo: triptyque de Ridha Ben Hmouda. Source: http://www.ridha.be
Le lieu choisi déjà: un espace magique, un patio, en plein quartier des Marolles, idéal pour exposer. Un travail ensuite, dont la profondeur ressort justement de l'esprit hautement subjectif qui en est la source, et qui a su donner à des endroits sans issues ou paraissant sans intérêt ce supplément d'âme que le voyageur n'est en général capable de rapporter que dans son coeur. C'est pour moi ce regard qui fait le photographe.
Vous auriez pu voyager à leurs côtés au moment où les photos ont été prises, et ne découvrir la substance de votre escapade qu'en regardant leurs photos a posteriori.
Je vous dis cela parce que j'ai déjà vécu une telle expérience, ce qui m'a permis de concevoir qu'avoir un regard sur les choses que l'on découvre ne se fait pas naturellement, ça s'apprend, et une observation livresque et touristique peut être éminemment différente d'une perception humaine ou artistique.
En visitant l'exposition, jai rencontré Julie de Bellaing, ou plutôt, elle m'a abordée. J'ai compris alors comment elle avait pu lors d'un séjour d'à peine quelques jours à Madagascar, acquérir la confiance de ceux qui sont devenus ses modèles le temps de ces quelques clichés exposés aujourd'hui sur des murs bruxellois.
Souriante et humble, elle me montre ses photos avec ce mélange de passion et d'attente de ma réaction. Elle semble avoir impliqué beaucoup d'affect dans ces photos prises en marge d'un reportage commandé.
On sent une volonté de rendre justice à ces moments vécus et partagés, que ses photos ne soient pas détournées, mais qu'elles puissent au contraire dévoiler cette culture dans sa diversité telle que la photographe l'a découverte.
Et ce, sans tomber dans un misérabilisme pathétique qui ne rendrait pas justice à la dignité et à la joie de ces moments vécus.
Un petit quelque chose qu'on reconnaît également dans un reportage de scènes de vie du même auteur, en Wallonie cette fois, quelque part entre le rire et la nostalgie, le passé et le présent, dont une petite fille serait le lien ténu.
Benoît Theunissen nous livre quant à lui un beau reportage sur Derb Marrakech, plus classique, en couleurs, évoquant les problèmes de ce quartier qui ne bénéficie pas des lumières d'une ville qui ne cesse pourtant de fasciner les Occidentaux. Le photographe à souhaité montrer l'envers du décor, au travers de portraits d'habitants.
D'autres photos de lui, sur le Kosovo cette fois, m'interpellent. Pour transmettre ces images, il a opté pour le noir et blanc, qui est effectivement fort opportun pour rendre cette sensation de profondeur qui règne en ces lieux, en rapport à la souffrance passée, aux déchirures, à ce qu'il y a à reconstruire et à la volonté de le faire, on ne sait.
Un très beau reportage en tout cas, aux points de vue intéressants et intelligents, qui laissent transparaître toute l'hébétude que l'on peut ressentir à débarquer sur un territoire qui, comme Benoît Theunissen le dit si bien, à vécu des épreuves inimaginables pour les jeunes Occidentaux qui n'ont jamais vécu la guerre, alors qu'ils étaient aux portes de notre belle Europe. Les photos de Gaëtan Chekaiban complètent fort bien ce tableau par des portraits et des scènes de vie.
Ridha Ben Hmouda propose quant à lui des triptyques qui obligent à s'y arrêter: on saisit la thématique mais on se demande toujours si les photos ont été prises en même temps ou si elles se sont retrouvées là par hasard, un peu comme la vie en fait, et ces rencontres qui vous changent...
Cette exposition a représenté aussi une belle occasion de me balader dans le quartier des Marolles, toujours si animé le dimanche, surtout par une belle après-midi d'automne. La prochaine fois que j'aurai la nostalgie du jour dominical, je ne manquerai pas de me souvenir de ces impressions, de cette animation et de cette bonne humeur si particulières.
L'exposition Simple Lives a lieu jusque dimanche au 18, rue du Chevreuil à Bruxelles. Entrée libre.
Première photo: Julie de Bellaing. Source: http://www.juliedebellaing.be
Deuxième photo: triptyque de Ridha Ben Hmouda. Source: http://www.ridha.be
vendredi 19 octobre 2012
Candidose: et si le corps reprenait ses droits sur l'esprit?
Depuis plus d'un an, je souffrais de maux d'estomac réguliers. La douleur allant crescendo, je me suis finalement décidée à consulter. Une endoscopie et une échographie plus tard, les médecins n'avaient toujours rien trouvé. J'ai donc subi plus ou moins stoïquement l'air condescendant typique de ceux qui masquent leur incompétence en vous assurant que l'origine de vos maux n'est que psychologique et/ou, due au stress, ce qui revient à peu près au même: ils n'ont rien trouvé donc il n'y a rien.
Heureusement, je suis allée voir un diététicien, le Dr Balon-Perin qui a eu la bonne idée de...me faire une prise de sang. Le verdict est tombé: candidose. Il s'agit en gros d'une maladie intestinale due à la prolifération de candidas (bactéries qui se trouvent naturellement dans notre corps), qui provoque des dérèglements divers, générant des carences relativement fortes en minéraux et pouvant par exemple provoquer l'anémie.
Le Dr Balon-Perin, que je recommande fortement par ailleurs pour son subtil alliage de compétence et d'empathie, m'explique qu'il fait des recherches sur cette maladie et sur les problèmes intestinaux depuis des années.
Or, on s'aperçoit de plus en plus que de nombreuses pathologies qu'on supposait d'origine psychologique, trouvent en réalité leur source dans notre ventre.
Apparemment les intestins se forment jusqu'à un an et demi. Dans cette intervalle, si l'enfant subit des dommages, ceux-ci peuvent provoquer des problèmes cérébraux pouvant conduire jusqu'à... l'autisme. Evidemment je ne suis pas biologiste et tout ceci est très vulgarisé mais il me semble que ce sujet dont on parle de plus en plus dans les milieux médicaux méritait d'être plus largement diffusé afin que ceux qui souffrent de problèmes d'origine intestinale puissent directement soigner le mal à la racine (et pas seulement ses symptômes).
Sachant qu'actuellement de plus en plus de personnes souffrent d'allergies alimentaires en tout genre (ou le croient ce qui peut revenir au même), les charlatans se frottent les mains comme l'évoquait "Questions à la Une" hier.
Or, ces allergies ont certes pour une part leur source dans notre alimentation et notre manière de vivre, mais on fait peu de cas du processus biologique qui peut les précéder et semble pourtant essentiel: il arrive que des signes avant coureurs permettent d'éviter une allergie! (La candidose a provoqué chez moi une sensibilité au blé qui serait devenue une allergie si on ne l'avait pas soignée à temps!).
Comment soigne-t-on une candidose?
En plus de la prise de médicaments, en suivant un régime alimentaire sans aliments fermentants. Qu'est-ce? En gros tout ce qu'on mange en Occident: des laitages, du sucre, du pain, de l'alcool, du chou, des oignons. Bref, après le moment de déprime qui a inévitablement suivi ce début de phase de privation, j'ai décidé de changer ma façon d'envisager ce régime forcé:
Site Internet de Body to soul: http://www.bodytosoul.eu/
Bande annonce de Questions à la une: http://www.rtbf.be/tv/actualite/detail_questions-a-la-une-pour-ou-contre-les-vaccins-serons-nous-bientot-tous-allergiques-bande-annonce?id=7856770
Le Dr Balon-Perin consulte à Bruxelles et à Lasne: http://www.lacambre-medicalcenter.com/fr/
Heureusement, je suis allée voir un diététicien, le Dr Balon-Perin qui a eu la bonne idée de...me faire une prise de sang. Le verdict est tombé: candidose. Il s'agit en gros d'une maladie intestinale due à la prolifération de candidas (bactéries qui se trouvent naturellement dans notre corps), qui provoque des dérèglements divers, générant des carences relativement fortes en minéraux et pouvant par exemple provoquer l'anémie.
Le Dr Balon-Perin, que je recommande fortement par ailleurs pour son subtil alliage de compétence et d'empathie, m'explique qu'il fait des recherches sur cette maladie et sur les problèmes intestinaux depuis des années.
Or, on s'aperçoit de plus en plus que de nombreuses pathologies qu'on supposait d'origine psychologique, trouvent en réalité leur source dans notre ventre.
Apparemment les intestins se forment jusqu'à un an et demi. Dans cette intervalle, si l'enfant subit des dommages, ceux-ci peuvent provoquer des problèmes cérébraux pouvant conduire jusqu'à... l'autisme. Evidemment je ne suis pas biologiste et tout ceci est très vulgarisé mais il me semble que ce sujet dont on parle de plus en plus dans les milieux médicaux méritait d'être plus largement diffusé afin que ceux qui souffrent de problèmes d'origine intestinale puissent directement soigner le mal à la racine (et pas seulement ses symptômes).
Sachant qu'actuellement de plus en plus de personnes souffrent d'allergies alimentaires en tout genre (ou le croient ce qui peut revenir au même), les charlatans se frottent les mains comme l'évoquait "Questions à la Une" hier.
Or, ces allergies ont certes pour une part leur source dans notre alimentation et notre manière de vivre, mais on fait peu de cas du processus biologique qui peut les précéder et semble pourtant essentiel: il arrive que des signes avant coureurs permettent d'éviter une allergie! (La candidose a provoqué chez moi une sensibilité au blé qui serait devenue une allergie si on ne l'avait pas soignée à temps!).
Comment soigne-t-on une candidose?
En plus de la prise de médicaments, en suivant un régime alimentaire sans aliments fermentants. Qu'est-ce? En gros tout ce qu'on mange en Occident: des laitages, du sucre, du pain, de l'alcool, du chou, des oignons. Bref, après le moment de déprime qui a inévitablement suivi ce début de phase de privation, j'ai décidé de changer ma façon d'envisager ce régime forcé:
- En achetant un livre de recettes: 4 saisons sans gluten & sans lait (oui, acheté! Je ne travaille pas pour celui-là), qui est fort intéressant et surtout très bien fait pour les profanes comme moi. Par exemple, il y a un lexique de tous ces aliments qui n'existent pas et qui pourtant se retrouvent de plus en plus dans la liste des ingrédients des recettes à la mode comme l'aga agar, la sarriette, l'arrow-root,...
Les recettes, proposées en fonction des saisons, sont relativement simples (pas de liste d'ingrédients et d'étapes de fabrication kilométriques), rapides et le résultat obtenu ne ressemble pas à la miamia habituelle de certains restos slow food (ce qui est quand même rafraîchissant admettons-le: le retour aux sources certes, aux panades de l'enfance bof).
La preuve qu'il est pensé pour faciliter la tâche aux personnes qui ont été jetées dans la cage aux lions sans préparation psychologique et intellectuelle, c'est également le tableau qui présente, par catégorie d'aliments, les différentes préparations qui existent dans le commerce et sont partagées en trois catégories: autorisés-à vérifier-interdits. Très utile quand on ne sait plus très bien ce qui compose certaines préparations (parce qu'on ne s'est jamais posé la question ou qu'on a déclaré forfait devant l'illisibilité des étiquettes)
Ce que j'aime aussi dans ce livre, c'est qu'il présente ses recettes comme s'il s'agissait des plats d'un restaurant (et ça change tout même si on n'est pas dupe). Voici une sélection pour vous donner une idée:
- Terrine froide de pollenta à pois et son quatuor de fines herbes
- Barquettes d'aubergines au millet et aux deux olives
- Verrines d'aubergines blanches et avocat et coulis de poivron rouge
- Fleurs de courgettes farcies aux deux flocons
- Je me suis également inscrite à un stage chez Body to Soul, une association qui propose des cours de cuisine slow food, naturelle et saine. Ca faisait longtemps que je voulais tenter ces cours, mais certains thèmes étaient définitivement trop exotiques pour moi. Celui de jeudi prochain, sur les pâtés végétaux me semble en revanche particulièrement intéressant. J'aime beaucoup avoir l'impression que ce que je mange est gras alors qu'il ne contient pas un atome de graisse, ou en tout cas, que ce soit sain, pratique et nourrissant, et les pâtés végétaux semblent très prometteurs.
- Un autre livre qui me semble intéressant, et qui servira plutôt de fil conducteur, c'est le Répertoire des saveurs, paru tout récemment chez Marabout et ayant demandé des mois de travail et de préparation. De nombreux journalistes me l'ont réclamé et ils n'ont pas été déçus de leur attente: 500 pages de pistes pour s'ouvrir l'esprit, sortit du strict cadre culinaire dans lequel on se cantonne par habitude, paresse, et relation affective à la nourriture. Un livre plein de promesses pour redécouvrir les aliments. Pour chaque ingrédient traditionnel: oeuf, champignon, poisson fumé,... le livre propose des dizaines d'associations en donnant des exemples de plats. Il fallait y penser.
Site Internet de Body to soul: http://www.bodytosoul.eu/
Bande annonce de Questions à la une: http://www.rtbf.be/tv/actualite/detail_questions-a-la-une-pour-ou-contre-les-vaccins-serons-nous-bientot-tous-allergiques-bande-annonce?id=7856770
Le Dr Balon-Perin consulte à Bruxelles et à Lasne: http://www.lacambre-medicalcenter.com/fr/
mardi 16 octobre 2012
Ambiance Boudoir: un bijou pour l'hiver, une bonne adresse en ligne
J'ai eu l'occasion de rencontrer il y a quelques mois une jeune femme bruxelloise étonnante, tout autant que le nom de la marque de bijoux qu'elle a créée: Chouhuihui.
On a parlé d'Alexia Stoop dans les pages jeunes entrepreneurs du Métro et de la DH, de ses bijoux du Gaël au Elle Belgique, et, chaque fois, ressort ce même sentiment de passion et de bonne humeur, d'élégance et de délicatesse, presque d'un autre temps, et à la fois terriblement contemporain.
Elle appelle ses bijoux de la Haute Fantaisie, "Haute", parce qu'elle veut que ses pièces soient uniques ou en série très limitée, avec des finitions parfaites, "Fantaisie" parce qu'elle utilise des pierres semi-précieuses et quelquefois des matière de récup' qu'elle met en lumière au gré de son inspiration.
Et le plus intéressant dans tout cela, c'est que son éthique à elle, c'est le bijou accessible à tous. Ses prix ne sont donc pas excessifs, et elle en garde le contrôle en ne vendant presque qu'exclusivement sur Internet.
Sa collection d'hiver 2012-2013 fait tout à fait boudoir, et avec le froid qui nous tombe déjà dessus, ça donne terriblement envie de se fondre dans cette volupté du confort et du textile, du style et du raffinement.
Jetez un oeil sur son site et dites-moi ce que vous en pensez! http://www.chouhuihui.com/
On a parlé d'Alexia Stoop dans les pages jeunes entrepreneurs du Métro et de la DH, de ses bijoux du Gaël au Elle Belgique, et, chaque fois, ressort ce même sentiment de passion et de bonne humeur, d'élégance et de délicatesse, presque d'un autre temps, et à la fois terriblement contemporain.
Elle appelle ses bijoux de la Haute Fantaisie, "Haute", parce qu'elle veut que ses pièces soient uniques ou en série très limitée, avec des finitions parfaites, "Fantaisie" parce qu'elle utilise des pierres semi-précieuses et quelquefois des matière de récup' qu'elle met en lumière au gré de son inspiration.
Et le plus intéressant dans tout cela, c'est que son éthique à elle, c'est le bijou accessible à tous. Ses prix ne sont donc pas excessifs, et elle en garde le contrôle en ne vendant presque qu'exclusivement sur Internet.
Sa collection d'hiver 2012-2013 fait tout à fait boudoir, et avec le froid qui nous tombe déjà dessus, ça donne terriblement envie de se fondre dans cette volupté du confort et du textile, du style et du raffinement.
Jetez un oeil sur son site et dites-moi ce que vous en pensez! http://www.chouhuihui.com/
vendredi 12 octobre 2012
Sexualité: un tabou dans les médias?
Je m'occupe actuellement du nouveau livre de Georges Lebouc: le dictionnaire érotique de l'argot paru chez Avant-Propos. L'auteur est fort réputé pour les nombreux opus à son actif, du dictionnaire des noms propres devenus communs en passant par ses multiples livres sur Bruxelles et le bruxellois. Quelqu'un de respectable en somme, et de respecté, pour son érudition autant que pour la rigueur dont il fait preuve dans l'écriture et le choix de ses titres.
Une attachée de presse aime travailler pour ce genre de livre parce que, normalement, c'est plus facile que d'autres, l'auteur étant déjà connu des médias, et le sujet se montrant à la fois amusant, intéressant et original. En plus, il est d'usage de penser qu'un peu de sexe fait vendre, comme on le voit pour le livre à paraître tout bientôt chez Lattès et qui fait le buzz: Cinquante nuances de Grey.
Or, quelle ne fut pas notre surprise, à ma collègue et moi, lorsque nous avons essuyé des refus gênés de la part d'une proportion exceptionnelle de journalistes! Voici un exemple d'email reçu de la part d'un journaliste d'un grand quotidien:
***
Ce qui est étonnant, c'est que j'ai eu les mêmes problèmes pour la promotion du livre de Catherine Solano et Pascal de Sutter sur l'érection (dont j'ai parlé dans un précédent poste - http://attacheedepresse.blogspot.be/2012/10/le-livre-le-plus-vole-du-monde.html)
Un livre sérieux, qui me semble tout à fait avoir sa place dans les pages santé d'un magazine, d'autant plus qu'il s'agit d'un sujet qui concerne beaucoup de personnes mais que trop peu osent en parler et consulter.
Pourtant ce livre a fait l'objet du même type de censure (on l'a peut-être volé mais ce n'est pas pour autant qu'on en a fait un article!). En témoigne cet email, reçu d'une journaliste d'un hebdomadaire connu:
Un débat qui prête à réfléchir sur la liberté réelle de la presse mais aussi, puisque, soyons sérieux, celle-ci est surtout dépendante de ses lecteurs (plus de lecteurs, plus de pub), sur la nouvelle perception de la sexualité dans un monde qui abonde en permanence d'images l'évoquant.
Serions-nous devenus prudes et aurions-nous reconstruit des murs autour de ces sujets?
Personnellement je ne suis pas pour l'hypersexualité qui désacralise l'acte et la magie d'un corps qui n'est jamais aussi beau que lorsqu'il est l'objet du désir (loin de certaines chaires tristes qu'on nous impose parfois...), mais je prône l'importance de la liberté d'expression et de penser.
Or, lorsqu'on rend le sexe tabou, c'est aussi son propre esprit que l'on bride, ce qui n'a rien de sain, et peut avoir des conséquences dramatiques lorsqu'on pense par exemple à l'aide que le livre de Solano et De Sutter pourrait avoir sur des hommes qui ont un problème parfois relatif à un ennui de santé plus grave et pourtant n'osent pas consulter.
Ca me rappelle un cours magistral que j'ai suivi en dernière année d'anthropologie à l'université: Culture matérielle et pratiques techniques d'Olivier Gosselain. La "pratique technique" qu'il a choisi de traiter pendant de nombreuses heures n'était autre que la masturbation! Et plus précisément, la façon dont on a rendu cette pratique, initialement naturelle, taboue au fil des siècles, pour des raisons économiques (vendre des produits pour empêcher la pratique masturbatoire), puis récupérée à des fins politiques (l'Eglise face au protestantisme voulait remettre de l'ordre).
Jusqu'à ce que les Hommes intègrent ces préjugés au point que l'ont a retrouvé dans des dictionnaires extrêmement sérieux et à prétention scientifique du XIXe siècle, noir sur blanc, que la masturbation est une pratique extrêmement dangereuse et qu'elle pourrait entraîner tout un tas de maladies abominables et même conduire jusqu'à la mort (si, si!).
Un petit rappel donc de l'origine hautement culturelle de certains tabous, de la construction insidieuse dont ils ont fait l'objet de génération en génération pour se graver dans l'inconscient collectif jusqu'à être naturalisé ici.
Il est évident que le processus de civilisation cher à Norbert Elias est important pour le vivre ensemble, mais il ne doit pas être intégré sans réflexion, de façon bornée, car il en deviendrait dogmatique, ce qui serait contraire à la liberté de penser...mais aussi participerait à cette grande contradiction de notre société occidentale contemporaine: le corps est partout et pourtant on privilégie à ce point la raison qu'on a de moins en moins conscience de lui!
Un sujet à débat je vous disais...
Source de la photo: http://www.oobject.com/10-anti-masturbation-devices/anti-masturbation-clamp-belt/6048/
Une attachée de presse aime travailler pour ce genre de livre parce que, normalement, c'est plus facile que d'autres, l'auteur étant déjà connu des médias, et le sujet se montrant à la fois amusant, intéressant et original. En plus, il est d'usage de penser qu'un peu de sexe fait vendre, comme on le voit pour le livre à paraître tout bientôt chez Lattès et qui fait le buzz: Cinquante nuances de Grey.
Or, quelle ne fut pas notre surprise, à ma collègue et moi, lorsque nous avons essuyé des refus gênés de la part d'une proportion exceptionnelle de journalistes! Voici un exemple d'email reçu de la part d'un journaliste d'un grand quotidien:
Hello (...)
j’ai bien été censuré. Mon article est écrit, mais (...). Ma direction trouve que l’on risque de choquer nos lecteurs. Tout le monde n’est pas aussi ouvert que nous. Je cherche un support sur lequel publier mon article
***
Un livre sérieux, qui me semble tout à fait avoir sa place dans les pages santé d'un magazine, d'autant plus qu'il s'agit d'un sujet qui concerne beaucoup de personnes mais que trop peu osent en parler et consulter.
Pourtant ce livre a fait l'objet du même type de censure (on l'a peut-être volé mais ce n'est pas pour autant qu'on en a fait un article!). En témoigne cet email, reçu d'une journaliste d'un hebdomadaire connu:
Bonsoir (...)
Je suis un peu désolée, je pensais que cela pourrait passer auprès du *** mais…c’est un peu trop hard ! (...)
J’espère que vous comprendrez et que cela ne vous posera pas trop de problèmes pour annuler ce rendez vous (...) Je ne pensais pas que ce serait un problème,(...) mais là, (...)….c’est encore trop tabou, malheureusement ;-))) Vraiment désolée,
Cordialement,
***
Un débat qui prête à réfléchir sur la liberté réelle de la presse mais aussi, puisque, soyons sérieux, celle-ci est surtout dépendante de ses lecteurs (plus de lecteurs, plus de pub), sur la nouvelle perception de la sexualité dans un monde qui abonde en permanence d'images l'évoquant.
Serions-nous devenus prudes et aurions-nous reconstruit des murs autour de ces sujets?
Personnellement je ne suis pas pour l'hypersexualité qui désacralise l'acte et la magie d'un corps qui n'est jamais aussi beau que lorsqu'il est l'objet du désir (loin de certaines chaires tristes qu'on nous impose parfois...), mais je prône l'importance de la liberté d'expression et de penser.
Or, lorsqu'on rend le sexe tabou, c'est aussi son propre esprit que l'on bride, ce qui n'a rien de sain, et peut avoir des conséquences dramatiques lorsqu'on pense par exemple à l'aide que le livre de Solano et De Sutter pourrait avoir sur des hommes qui ont un problème parfois relatif à un ennui de santé plus grave et pourtant n'osent pas consulter.
Ca me rappelle un cours magistral que j'ai suivi en dernière année d'anthropologie à l'université: Culture matérielle et pratiques techniques d'Olivier Gosselain. La "pratique technique" qu'il a choisi de traiter pendant de nombreuses heures n'était autre que la masturbation! Et plus précisément, la façon dont on a rendu cette pratique, initialement naturelle, taboue au fil des siècles, pour des raisons économiques (vendre des produits pour empêcher la pratique masturbatoire), puis récupérée à des fins politiques (l'Eglise face au protestantisme voulait remettre de l'ordre).
Jusqu'à ce que les Hommes intègrent ces préjugés au point que l'ont a retrouvé dans des dictionnaires extrêmement sérieux et à prétention scientifique du XIXe siècle, noir sur blanc, que la masturbation est une pratique extrêmement dangereuse et qu'elle pourrait entraîner tout un tas de maladies abominables et même conduire jusqu'à la mort (si, si!).
Un petit rappel donc de l'origine hautement culturelle de certains tabous, de la construction insidieuse dont ils ont fait l'objet de génération en génération pour se graver dans l'inconscient collectif jusqu'à être naturalisé ici.
Il est évident que le processus de civilisation cher à Norbert Elias est important pour le vivre ensemble, mais il ne doit pas être intégré sans réflexion, de façon bornée, car il en deviendrait dogmatique, ce qui serait contraire à la liberté de penser...mais aussi participerait à cette grande contradiction de notre société occidentale contemporaine: le corps est partout et pourtant on privilégie à ce point la raison qu'on a de moins en moins conscience de lui!
Un sujet à débat je vous disais...
Source de la photo: http://www.oobject.com/10-anti-masturbation-devices/anti-masturbation-clamp-belt/6048/
dimanche 7 octobre 2012
Ces putes qui amusent tant...
L'autre jour un ami m'a dit en rigolant que ça lui arrivait de passer dans le quartier chaud de Bruxelles pour son boulot et qu'il y croisait souvent des Français venus faire leurs emplettes chez nous. Ca le faisait rigoler. Et c'est vrai que ça a un côté marrant.
Il y a quelques semaines, dans Moustique, ils ont parlé sur un ton désinvolte du projet d'interdire la prostitution en vitrine parce que ça dérangeait le voisinage. Tout cela semble terriblement bon enfant. Pourquoi pas l'endroit d'une prochaine ballade dominicale en famille pour changer?
Heureusement que certains films grand public prennent le contrepied en nous rappelant le gouffre qui se cache derrière ces rues animées. Autant j'ai reproché à Slumdog Millionnaire de Danny Boyle d'édulcorer la réalité des bidonvilles, en en faisant, et ça s'est avéré vrai par la suite, une attraction pour touristes, autant le film Taken de Pierre Morel, ouvre une porte sur l'horreur que représente la traite des êtres humains.
Taken 2 vient de sortir en salle le 3 octobre dernier, pas mal d'ailleurs, très américain, de la bonne action, des bons effets spéciaux et un happy family end, mais c'est surtout le 1er qui m'intéresse. Même si évidemment, pour les besoins du film, on a probablement diminué l'ampleur d'un réseau aux ramifications qui doivent donner le tournis, ce film a le bon ton de générer de l'empathie pour ses personnages et donc, peut-être, de parvenir à offrir un visage à toutes ces femmes qu'on viole au quotidien. Autant de clients en moins?
Car enfin, aujourd'hui on joue à fond le repentir face à l'esclavagisme, alors qu'il se produit encore, sous nos yeux, dans nos villes.
Le cycle 1 d'une excellente BD que je recommande fortement parle également de ce sujet. Le côté "réseau" et "ennemi sans visage" est évidemment un excellent générateur de suspense, le dessin est en cohérence avec l'histoire et je me suis attachée aux personnages comme s'ils avaient été réels.
Makabi, le double de Lloyd Singer, est un super héros des temps modernes avec un petit côté "antihéros" auquel il semble qu'on ne puisse pas couper dans les histoires contemporaines.
Mais une morale beaucoup plus nuancée que dans les films américains, qui laisse ce petit goût amer et vous habite longtemps. Précieusement dérangeant. Une piqûre de rappel des failles de notre société ultra sécuritaire.
Le tout dernier cycle des aventures de Lloyd Singer sortira prochainement aux éditions Bamboo. Cette maison, pour sa collection Grand Angle, parle souvent de sujets peu connus avec beaucoup de doigté, je vous en dirai plus prochainement. D'ici là, je me relirais bien l'intégrale de ses aventures, juste pour le plaisir de ressentir ce sentiment, même basé sur du factice, de plénitude face à la justice (toute subjective soit-elle).
Site des éditions Grand Angle: http://www.angle.fr/
Plus d'infos sur les éditions Bamboo: http://www.bamboo.fr/
Source de l'affiche du film: www.allocine.fr
Il y a quelques semaines, dans Moustique, ils ont parlé sur un ton désinvolte du projet d'interdire la prostitution en vitrine parce que ça dérangeait le voisinage. Tout cela semble terriblement bon enfant. Pourquoi pas l'endroit d'une prochaine ballade dominicale en famille pour changer?
Heureusement que certains films grand public prennent le contrepied en nous rappelant le gouffre qui se cache derrière ces rues animées. Autant j'ai reproché à Slumdog Millionnaire de Danny Boyle d'édulcorer la réalité des bidonvilles, en en faisant, et ça s'est avéré vrai par la suite, une attraction pour touristes, autant le film Taken de Pierre Morel, ouvre une porte sur l'horreur que représente la traite des êtres humains.
Taken 2 vient de sortir en salle le 3 octobre dernier, pas mal d'ailleurs, très américain, de la bonne action, des bons effets spéciaux et un happy family end, mais c'est surtout le 1er qui m'intéresse. Même si évidemment, pour les besoins du film, on a probablement diminué l'ampleur d'un réseau aux ramifications qui doivent donner le tournis, ce film a le bon ton de générer de l'empathie pour ses personnages et donc, peut-être, de parvenir à offrir un visage à toutes ces femmes qu'on viole au quotidien. Autant de clients en moins?
Car enfin, aujourd'hui on joue à fond le repentir face à l'esclavagisme, alors qu'il se produit encore, sous nos yeux, dans nos villes.
Le cycle 1 d'une excellente BD que je recommande fortement parle également de ce sujet. Le côté "réseau" et "ennemi sans visage" est évidemment un excellent générateur de suspense, le dessin est en cohérence avec l'histoire et je me suis attachée aux personnages comme s'ils avaient été réels.
Makabi, le double de Lloyd Singer, est un super héros des temps modernes avec un petit côté "antihéros" auquel il semble qu'on ne puisse pas couper dans les histoires contemporaines.
Mais une morale beaucoup plus nuancée que dans les films américains, qui laisse ce petit goût amer et vous habite longtemps. Précieusement dérangeant. Une piqûre de rappel des failles de notre société ultra sécuritaire.
Le tout dernier cycle des aventures de Lloyd Singer sortira prochainement aux éditions Bamboo. Cette maison, pour sa collection Grand Angle, parle souvent de sujets peu connus avec beaucoup de doigté, je vous en dirai plus prochainement. D'ici là, je me relirais bien l'intégrale de ses aventures, juste pour le plaisir de ressentir ce sentiment, même basé sur du factice, de plénitude face à la justice (toute subjective soit-elle).
Site des éditions Grand Angle: http://www.angle.fr/
Plus d'infos sur les éditions Bamboo: http://www.bamboo.fr/
Source de l'affiche du film: www.allocine.fr
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